Worlds of Vanity
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Shady
Shady
Messages : 42
Date d'inscription : 13/03/2017

Sous la bienveillance de la Dame de Fer Empty Sous la bienveillance de la Dame de Fer

Ven 28 Sep - 22:13


Sous la bienveillance de la Dame de Fer


Samuel était un jeune homme d'une vingtaine d'années. Son regard noisette et plein de chaleurs avait ce petit quelque chose qui trahissait son inexpérience de la vie. Mais la fougue de la jeunesse se lisait dans chacun de ses traits. Même cette fine cicatrice sur sa joue le démontrait. Il était plein de vie, curieux et vif. Il en était attachant. Du moins, c'était ce que tout le monde s'accordait de dire lorsqu'ils le rencontraient.

Pourtant, Samuel avait écumé les maîtres. Doué de magie, le jeune Beauchamp avait été confié par sa tante auprès d'un enchanteur capable de lui fournir une formation nécessaire pour maîtriser ses pouvoirs. Mais il était tout simplement invivable, et très vite, ce même enchanteur ne tarda pas à le mettre chez un autre, puis un autre, et encore un autre. Il ne restait jamais très longtemps chez le même. Sa passion, sa fougue et sa témérité ne faisaient pas bon ménage avec ses démons intérieurs et sa vie d'avant. Samuel était en pleine souffrance à cette époque-là. Et même encore maintenant, il en souffrait toujours. En silence, certes. Dans l'ombre, même. Mais ses démons n'étaient pas totalement vaincus. Et ils ne le seraient probablement jamais.

Les bottes de cuirs qu'il s'était payé raisonnaient sur le pavé de Paris. La ville n'avait plus rien à voir avec celle qu'il avait vu dans des livres dans les archives de la ville. C'était comme si la végétation l'avait partiellement avalé pour ne recracher que sa partie médiévale. Samuel adorait cette ville. C'était l'une des rares de France a avoir survécu à cet étrange évènement. Toutes les autres avaient disparu ou presque, mais les rares encore debout n'arrivaient pas à la cheville de la Dame de fer.

L'ombre de cette dernière protégeait Paris, désormais. Elle, puis les Mousquetaires. Ils étaient les seuls à la protéger de la noirceur qui rôdaient dans les environs. Un mal étrange qui semblait magique frappait ici et là, laissant cadavres - animals ou non - sans plus d'explications. Tout le monde disait de faire attention, désormais. Et c'était ce que son maître, Aymeric Chantorage, lui avait dit avant qu'il ne quitte la boutique, un peu plus tôt ce matin.

Samuel avait le pas rapide. Et ce n'était pas le sac plein de parchemins qu'il portait sur son dos qui le ralentirait. Son programme de la journée était plutôt serrée. Il lui fallait réapprovisionner le stock en nécessaire à potions et à enchantements. Il commençait à manquer un peu de tout dans l'arrière-boutique de calligraphe d'Aymeric. Ce dernier l'avait dépêché sur cette tâche peu après le petit déjeuné.

Son pas était si assuré et si rapide, que lorsqu'il bifurqua sur sa gauche, il ne fit pas gaffe et rentra de plein fouet dans...

Sha
Sha
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Sous la bienveillance de la Dame de Fer Empty Re: Sous la bienveillance de la Dame de Fer

Dim 7 Oct - 21:08



Louison était la dernière des filles de Lucille.
Sa naissance n’avait cependant rien eu de miraculeux. Elle était un énième résidus d’un marin de passage ou d’un meurtrier comme il en rôdait une bonne dizaine dans la Rue de la Grande Truanderie qui serpentait toujours dans Paris.

Personne ne s’aventurait ici, et encore moins depuis que les Mousquetaires étaient occupés avec “elle” et avaient du, par la force des choses, ne plus trop faire attention aux crapules et aux malfrats qui faisaient leur loi dans ce quartier de la ville. Les crapules elles-même avaient d’ailleurs quelques échanges avec le Grand Mal sans arriver à le comprendre ou à le repousser. Certains forbans avaient d’ailleurs fini les pieds dans la tombe à cause de la maladie qui frappait ici et là, et personne n’osait en parler.
Le Roi des Thunes, qui se trouvait être le grand manitou de la Cour des Miracles, n’avait pas dit un seul mot à ce propos. Comme si rien de tout ça ne le touchait.

Louison ne savait pas quoi en penser, et de toute façon, ça ne la regardait pas vraiment. En tant que voleuse à la volée d’à peine dix-sept ans, sa voix portait moins loin que celles des autres, et ce n’était pas son genre de parler. Ce n’était pas non plus le genre des crapules de l’Argot (nom donné à l’organisation qui régnait en maître sur la Cour) d’écouter quelqu’un d’autre qu’eux mêmes.

Pour se faire entendre, il fallait être plus qu’eux. Il fallait devenir Roi des Thunes, ou encore un malfrat respecté et respectable. Un qu’on a pas envie d’embêter. Louison n’était pas encore à ce stade là de sa vie. Elle était jeune, féroce, taciturne, et décidée. Mais pas encore assez.

Il lui manquait quelque chose de plus, et personne n’aurait su dire quoi.

En attendant de trouver la recette qui ferait d’elle un grand bandit respecté, Louison marchait tranquillement dans les rues de Paris à la recherche de quelque chose de brillant ou d’intéressant. Ses yeux voletaient à droite et à gauche alors que sa longue veste de cuir couvrait la moitié de son corps fin et menue. A sa ceinture on devinait cependant une dague dont la lueur laissait envisager qu’elle fût enchantée. Un petit émeraude sombre ornait la garde, rappelant la couleur des yeux de la voleuse.

Son visage encadré par ses cheveux longs et bruns était jeune, frais, plein de vie. Quelque chose brillait en elle et rendait adorable ce sourire qu’elle gardait en permanence dessinait sur son minois. Ainsi, elle était insoupçonnable des pires infamies. Qui aurait crû qu’elle était fille de putain ? Personne. On aurait pu lui vendre le bon dieu sans confession, ou plus simplement lui rentrer de plein fouet dedans...

- Waaah !

Elle recula de deux bons pas, se touchant aussitôt le front. Elle avait senti sa tête cogner quelque chose, impossible de savoir si c’était le menton ou le torse du jeune homme qui se tenait en face d’elle.
Sans même se soucier de la douleur qui parcourait désormais ses tempes, elle jeta un regard aux nombreux parchemins qui s’étaient répandu sur le sol. Au premier coup d’oeil, elle jaugea que c’était de la qualité.

- Tu peux pas regarder où tu marches ? grogna-t-elle d’abord, avant de se pencher et de l’aider à ramasser les parchemins, en glissant un très discrètement dans sa veste, tu risques de te faire mal si jamais tu tombes sur plus gros que moi...

Heureusement pour lui, il était très loin de la Rue où elle créchait. Là-bas, les quarts de rue étaient encore moins sûrs qu’à l’extérieur de la ville, du moins c’est ce qu’aimait dire le Roi des Thunes, se pâmant un peu de leur privilège, de cette zone de non-droit dans lequel il était finalement le seul maître... jusqu’au prochain assassinat ou coup d’état.

- Fais attention la prochaine fois..

Et comme elle disait ça, Louison contourna calmement l’apprenti-mage d’un air serein. Deux pas plus loin, le parchemin glissait honteusement à hauteur de ses cuisses, dépassant de bien dix centimètres de sa veste dans un bruissement audible. Elle siffla, jeta un regard par dessus son épaule pour voir qu’il avait vu son forfait.
Elle le remonta du bout des doigts et se mit à courir.

Courir, c’était une habitude.
Shady
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Sous la bienveillance de la Dame de Fer Empty Re: Sous la bienveillance de la Dame de Fer

Dim 14 Oct - 19:45

L'impact fut brutal, mais il y avait plus de surprise que de mal. Samuel recula de quelques pas, faisant tombé son sac qui s'ouvrit malencontreusement par terre. Il était plein à craquer, et la fermeture avait sauté. Il ne prit pas la peine de regarder qui il venait de percuter et s'agenouilla aussitôt pour ramasser ses parchemins.
« - Tu peux pas regarder où tu marches ?
Samuel releva la tête, fronçant les sourcils. C'était une jeune femme plutôt jolie qui venait de lui rentrer dedans. Il maugréa :
- T'es sérieuse, là ? »

Un parchemin, puis un autre, et encore un autre. L'apprenti-sorcier les fourra dans son sac en cuir, sans attendre une réelle réponse. Mais celle-ci continua :
« - Tu risques de te faire mal si jamais tu tombes sur plus gros que moi... »
Samuel se figea, avant de redresser la tête vers la demoiselle. Un sourire moqueur se dessina sur ces lèvres, et l'orgueil vint éclaircir ses pupilles l'espace d'un bref instant. C'était un sorcier, pas n'importe qui. La magie coulait dans ses veines. Chaque fibre de son corps sentait la magie. Il n'était pas n'importe qui. En plus, c'était l'élève d'Aymeric Chantorage. Il secoua la tête, mais ne dit rien, se rappelant de garder pour lui son arrogance et sa suffisance pour lui. Il sentait presque la claque qu'Aymeric aurait pu lui mettre sur l'arrière du crâne s'il avait été là, avant même qu'il n'eut formulé cette pensée.

Elle se pencha pour l'aider à ramasser son nécessaire à sorcier, puis, elle le mit en garde. Samuel haussa les épaules, sachant très bien qu'il ne risquait rien dans ce genre de quartiers au vue de l'omniprésence de la garde de Fer. Il murmura une brève incantation sur la fermeture qui se répara aussitôt, avant de la boucler.
« - Merci. » Fit-il avant de se redresser.

Elle s'en alla sans demander son reste. Il passa la lanière de son sac sur son épaule, avant de profiter de la vue pour la regarder.
La jeune femme devait guère être plus âgée que lui. Son corps semblait athlétique, et quelque chose lui laissait penser qu'elle était plutôt du genre à ne pas se laisser faire. Il y avait dans son espèce d'aura un truc qui lui plaisait. Il n'aurait su dire quoi, mais c'était là. Il se racla la gorge, et s'apprêta à détourner le regard pour continuer son chemin lorsqu'il vit quelque chose glisser entre ses jambes.

Un parchemin !

« - HEY ! AU VOLEUR ! » La jeune fille ne tarda pas. Elle s'en saisit avant de prendre les jambes à son cou.

Aussitôt, il se mit à lui courir après. Très rapidement, les gens dans la rue se figèrent, observant la scène qui se passait sans trop comprendre ce qui venait de se passer. Mais personne ne semblait avoir la riche idée que d'intervenir en barrant la route de la fille. Samuel, qui n'était pas très sportif, ne tarda pas à sentir qu'il allait lâcher prise d'une minute à l'autre. Mais elle détenait un parchemin, et il ne savait pas si celui-ci était vierge ou pas, ou quel sort il contenait. Son maître allait probablement l'anéantir s'il revenait sans.

Son esprit vif lui fit comprendre qu'il n'y avait qu'une seule solution : La magie.
Samuel n'était pas un sorcier aguerri. Sa magie était limitée dans le sens où il n'était pas capable de faire des trucs de malade. Mais la télékinésie était quelque chose qu'il maîtrisait plus ou moins. Alors, très vite, son regard se détacha de la jeune femme pour observer rapidement les éléments du décors qu'il pourrait lui envoyer dans la gueule. Allez, hop, un geste de la main, et une plaque de fer ou quelque chose comme ça fusa en direction de la voleuse dans l'unique but de la ralentir afin de lui mettre la main dessus.


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